De temps en temps je suis super content d'un dessin, même si j'y ai fait des erreurs du point de vue de l'ombrage et de la perspective. Quand on me le fait remarquer, je rétorque que, de toute façon, rien n'est réel dans une représentation. Des fois je me demande si mes réflexions esthétiques ne sont pas élaborées de manière à légitimiser ma flemme. Mais si je commence forcer mon coup de crayon dans une optique pseudo-réaliste, mon expressivité rique d'en prendre un coup et donc, mon message graphique d'être appauvrit.
Mon frère (je ne dirai pas lequel) me fait souvent comprendre que mes discours sont bien beaux, mais qui sorte de la bouche d'un charlatan qui n'a même pas de diplôme. Ensuite il me demande pourquoi je ne dessine pas de plus grosses poitrines à mes personnages féminins. Je lui répond que je n'en sais rien et que cette question est du même ordre que celles posées sur l'adoration quasi universelle des frites. Pourquoi aime-t-on les frites? Parce que c'est bon. Pourquoi des petites poitrines? Parce que j'aime bien. Mon papa participe aussi à ce genre de débat. Lui il dit que c'est mieux qu'une aventurière ait des petits seins, car une poitrine énorme serait un handicap lors d'une scène d'action. Il faut savoir rester logique. Il a raison, comment mon héroine peut-elle éviter une boule de feu magique, en faisant un bon de quatre mètres de haut, si ses seins sont trop lourds? Ca n'est pas crédible.
Quand même, réfléchir c'est sympa, mais ça ne sert strictement à rien des fois... Le problème c'est je peux pas m'en empêcher...